Histoire des différents moyens de contraception, évolution et composition  

  

Le cycle féminin, quelques détails:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a plusieurs aspects différents du cycle féminin, nous allons étudier les échanges d'hormones entre l'hypothalamus et les ovaires, ainsi que le cycle ovarien et le cycle utérin afin de comprendre où agissent les différents contraceptifs. 

 

Dans le cycle menstruel féminin, la glande pituitaire de l’hypothalamus (située dans le cerveau) secrète des hormones hypophysaires, c'est-à-dire la Luteinizing Hormon (LH) et la Follicle Stimulating Hormon (FSH) qui sont envoyées vers l’ovaire. La LH et la FSH sont des gonadotrophines. Les follicules à l'intérieur des ovaires sont remplis d'oeufs qui ne sont pas encores matures. La FSH stimule les ovaires c'est elle qui commence le processus de maturation des follicules et donc la production d'oestrogène (hormone ovarienne). La quantité d'oestrogène assure que l'utérus soit suffisamment nutritif et épais. L'utérus se prepare pour garder l'ovule. Le niveau d'oestrogène dans le corps va éventuellement provoquer une augmentation soudaine de LH qui va permettre au follicule le plus mature de libérer l’oeuf de l’ovaire: c’est l’ovulation. Suite à l’ovulation, les follicules restantes produisent de la progestérone (seconde hormone ovarienne). La progestérone et l'oestrogène vont envoyer un rétrocontrole négatif sur la LH et la FHS pour ralentir leurs productions une fois que l’ovulation est finie et ainsi empêcher une autre ovulation en milieu de cycle. Ce cycle se reproduit environ tous les 28 jours, sauf s'il y a eu fécondation. La fécondation est une fusion entre un spermatozoïde et un ovule pour former un oeuf qui sera l'origine d'un embryon. Il n'y a plus d'ovulation lorsque l'embryon grandit dans le corps de la femme. 

S'il y a eu fécondation alors la nidation commence. L'oeuf va s'implanter dans la muqueuse utérine et se coller à l'endomètre. C'est ainsi que l'embryon va se développer.

 

 

La Pilule contraceptive, toute une histoire

 

Les recherches sur la pilule contraceptive débutent en 1951 aux Etats - Unis et cette dernière est mise au point en 1956. La découverte de la pilule aux États-Unis se fait grâce à trois personnes: Margaret Sanger (l’inspiration), Gregory Pincus (le scientifique) et puis Katherine McCormick (financière). En 1951, Margaret Sanger rencontre l’endocrinologue Gregory Pincus et lui demande de créer une pilule contraceptive. En même temps, au Mexique, le scientifique Carl Djerassi découvre une pilule hormonale qui est chimiquement l'ancêtre de la pilule d'aujourd’hui. Malheureusement pour Djerassi, celui-ci n’a ni l’argent ni les ressources nécessaires pour développer son produit. En 1952, Pincus commence à tester l’utilisation de la progestérone et commence à travailler avec le gynécologue John Rock. En 1953, Katherine McCormick entre dans l'équation. Elle est biologiste, activiste et est héritière de beaucoup d’argent. Elle donne $40,000 dollars à Pincus pour ses recherches. En 1956, des essaies sont fait à Puerto Rico. C’est en 1960 que la pilule commence à être vendue aux Etats-Unis. En Europe, c'est en Grande Bretagne que se fait la première expérimentation de la pilule. Cependant, en France, le pouvoir politique en place refuse la légalisation de la contraception. En 1961 se forme dans la clandestinité le premier centre de planning familial dans la ville de Grenoble. Des pilules venues de Suisse et d'Angleterre sont importées. Cette méthode de contraception n'est pas réellement bien vue à son commencement. La pilule est accusée de rendre la femme fertile. Les toutes premières pilules sont finalement mises en vente aux États-Unis en 1960, la vente en France sera autorisée seulement à partir de 1967 par la loi de Neuwirth (légalisation de la pilule contraceptive sous la Ve République par un député Gaulliste.) Cette législation est examinée par l’Assemblée nationale en première lecture le 1er juillet 1967, le texte est définitivement adopté le 19 décembre 1967 et est promulgué par le Général de Gaulle en décembre 1967. 

 

Différentes générations de pilule...

Première génération : années 1960

Deuxième génération : années 1970

Nouvelle génération : fin des années 1980

 

La composition

La pilule contraceptive contient des oestrogènes, c'est-à-dire une hormone sécrétée par les ovaires qui favorise la prolifération des cellules de la muqueuse utérine et qui active également la production de lait maternel. De plus, on trouve dans la pilule des progestatifs, une hormone sécrétée naturellement en milieu du cycle menstruel de la femme qui favorise la nidation de l'oeuf dans l'utérus et qui donc favorise la grossesse. Si elle est prise en cours de cycle alors elle permet l'effet inverse. Elle épaissit les parois utérines, qui ne peuvent plus recevoir l'oeuf. 

 

Fonctionnement de la pilule contraceptive:

 

La pilule agit sur trois niveaux:

- Elle maintient les taux d'oestrogène et de progestérone à des niveaux bas pour que l’ovulation n’ait pas lieu.

Elle intervient en introduisant des progestérones et des oestrogènes dans le corps de la femme. Celles-ci ont des actions antigonadotropes. Elles s’opposent aux LH et FSH pour que l’hypothalamus ne sécrète plus ces hormones dans des quantités élevées afin d'arrêter le fonctionnement des ovaires. Il n’y a pas d’ovulation et donc pas de risque de conception.

- Elle rend aussi l'endomètre inapte à la nidation d'oeuf.

- Finalement grâce à une épaississement de la glaire elle rend l'endomètre moins perméable aux spermatozoïdes. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il existe deux catégories de pilule: une pilule oestro-progestive (ou mini dosée) et une pilule progestative (ou micro-dosée). La pilule oestro-progestive introduit de l'oestrogène et de la progestérone tandis que la pilule progestative contient essentiellement de la progestérone. Les paquets de pilule contiennent quelques pilules vides lorsque la femme a ses règles qui sont donc des comprimés artificiels.

 

La pilule du lendemain

 

Depuis juin 1999 en France, la pilule du lendemain est délivrée en comprimés sans ordonnance (2001) et gratuitement pour les mineurs (à partir de 2002). La pilule du lendemain n’est pas un anti-conception comme les autres, il s'agit d'une pilule anti-gestation puisque l’ovulation se termine lorsque la femme prend cette pilule.  

La pilule du lendemain peut être utilisée jusqu'à 72 heures après une relation sexuelle s’il y a eu fécondation. La pilule contient un progestatif. La pilule peut être constituée de deux molécules progestatis différentes, soit le lévonorgestrel ou le ulipristel, les deux molécules se positionnent sur les récepteurs de progésterone. Elles fonctionnent de deux manières différentes: si le rapport a eu lieu avant ovulation, alors la pilule empêche l'ovulation, sinon, elle bloque le nidification de l'oeuf fécondé dans la paroi de l'utérus. L'efficacité de la pilule du lendemain diminue avec le temps après le rapport sexuel. Entre 12 et 24 heures après le rapport, l'efficacité de la pilule est de 95%, puis de 85% entre 24 et 48 heures et de 58% entre 48 et 72 heures. Voici une illustration de l'efficacité:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Attention il s'agit d'un contraceptif d'urgence ! Il n'est pas conseillé d'utiliser la pilule du lendemain régulièrement puisqu'elle entraine un surdosage hormonal qui peut avoir des effets néphastes sur le corps humain. Il est recommendé de faire un test de grossesse quelques jours après l'utilisation de la pilule du lendemain. 

 

Le stérilet (DIU : Dispositif Intra - Utérin)

Un autre contraceptif est le stérilet ou le Dispositif Intra-Utérin (DUI).

Les premiers stérilets étaient des petits cailloux ronds injectés dans l'utérus en forme de "T" pour prévenir la fécondation et donc la nidation. 

Les DIU restent habituellement efficaces pendant 2, 5 ou 10 ans et doivent être insérés par un médecin. 

C'est en 1928 que Grafenberg dépose des anneaux de fer, d'argent et d'or dans l'utérus. 

Les premiers DIU datent du début des années 60.

La Boucle de Lippes et la Spirale de Margulies datent du début de ces années 60.

En 1962 s'effectue la mise en place d'un DIU au fil de cuivre. L'adjonction du cuivre a donc permis d'augmenter

l'efficacité des DIU tout en diminuant leur taille.

En 1997, on commercialise le Mirena 52. (durée de 5ans - 52mg)

L'Église catholique s'oppose à l'utilisation du DIU en raison de son mode d'action.

Elle considère que l'ovule fécondé constitue un être humain et recommande donc à ses fidèles

de ne pas empêcher son bon développement.

De plus, elle ne prend alors en compte que le mode d'action secondaire du DIU

celui d'empêcher la nidation d'un éventuel ovule fécondé.

 

 

Différents types de DIU 

  

Le stérilet est un des moyens de contraception les plus efficaces avec un taux d'échec de

seulement 0,6% si utilisé correctement. Il existe deux types de stérilets: stérilet en cuivre

et stérilet hormonal.

 

En cuivre :

Le DIU en cuivre contient des manchons de cuivre qui agissent sur les spermatozoïdes et

les empêchent d'accéder à l’ovule. De plus, le stérilet empêche l’ovule de se fixer dans l'utérus.

Le DIU en cuivre peut être utilisé de deux façon différentes: il est efficace après qu’un médecin l'ait posé pour

5 à 10 ans et fonctionne aussi comme contraceptif d’urgence, tout comme la pilule du lendemain, s'il y a eu des rapports non protégés, le stérilet au cuivre peut être insére et utilisé comme anti-gestation.

Il existe trois catégories : 

 

• Une 1ère génération où le fil de cuivre est en forme de 7 (qui n'est plus commercialisé) ou de « T.»

• Une 2ème génération dont de nombreuses innovations augmentant l'efficacité ainsi que la durée. Sa surface de cuivre est plus grande. De plus, on y trouve un noyau d'argent dans le fil de cuivre.

• Une 3ème génération où cette fois ci, la surface de cuivre est encore plus grande et où l'on a supprimé l'armature en plastique .

 

Hormonal:

Le DIU hormonal diffuse des hormones dans la cavité utérine. Cette hormone fait deux choses: elle amincit la muqueuse pour empêcher l’ovule de se fixer dans l'utérus et ainsi bloque les spermatozoïdes.

Il existe ici 2 catégories : 

• Mirena (52mg, 5 ans)

• Progestasert (38mg, 18 mois)

 

Des avantages et des inconvénients...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'implant contraceptif 

L’implant est un petit bâtonnet en plastique de 4cm de long et 2mm de diamètre qui peut être inseré sous la peau par un médecin. L’implant diffuse les mêmes hormones que la pilule progestative en empêchant donc l’ovulation. C’est un autre moyen de contraception très efficace avec un taux d'échec d’environ 0,1%.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le préservatif 

Les préservatifs masculins et féminins sont les seuls contraceptifs protègeant aussi des maladies

sexuellement transmissibles tels que le SIDA (syndrome immunodéficitaire acquis.)

Ils peuvent êtres achetés dans des pharmacies et des magasins sans accord parental.

Ils ont un taux d'échec d’environ 3 ou 4% si utilisés correctement mais sont souvent mal utilisés et dans ces cas là, les taux d'échec s'élèvent à 15%. Le préservatif fonctionne comme barrière pour empêcher les spermatozoides d’entrer dans l’utérus. Si le préservatif casse lors du rapport sexuel, alors celui ci ne fonctionne plus.

 

 

 

L'interruption volontaire de grossesse : deux méthodes

 

Il existe en France et aux États - Unis, pays ou l’IVG est légale, deux manières différentes d’avoir recourt à une interruption volontaire de grossesse : chirurgicale (in - clinic abortion) et médicamenteuse (abortion pill). La méthode dépend principalement de deux facteurs: le choix de la femme mais aussi le terme de la grossesse. Il faut savoir que, quelque soit la technique choisie, l’interruption volontaire de grossesse est , en France, remboursée à 100 % par la sécurité sociale, puisqu’il s’agit d’un acte médical. Ceci n’est pas le cas dans tous les États - Unis. La loi fédérale affirme que l’avortement est financé pour les femmes dont la vie est en danger, les viols ou les incestes. Cependant les lois concernant l'avortement varient d’un état à l’autre. Par exemple, en Caroline du Sud, la loi interdit aux assurances médicales de rembourser une IVG a l’exception de viols, inceste, ou d’urgence. Ces restrictions n’ont pas lieu en Californie, cependant, selon l’assurance, il n’est pas garanti que cet acte soit remboursé à 100 %.

            En terme d’accord parental, les lois diffèrent également entre les États. En Californie, il n’est pas nécessaire pour un mineur d’obtenir l’accord parental ni même d’informer un parent d’une futur IVG. Contrairement à la Californie, le Texas, lui, oblige à la fois l’accord parental d’au moins un des parents mais aussi que ce membre de la famille soit informé de l’IVG 48 heures avant qu’elle soit réalisée. Cependant, un juge peut excuser la mineure de ces deux conditions  En France, le consentement parental ou du tuteur légal est obligatoire. Si cela n’est pas possible, la mineure doit se faire accompagner d’une personne majeure de son choix et doit participer à un entretien avec une conseillère conjugale.  

Il est tout de même important de savoir que quelque soit le pays (France ou États - Unis), et d’après la loi, une femme ne peut être forcée ni d'interrompre ni de poursuivre une grossesse.